Perspectives économiques pour 2019: le Canada est en bonne position

Alors que se termine une année agitée pour les échanges internationaux, les propriétaires d’entreprise du Canada sont bien placés pour tirer parti de la forte croissance mondiale.

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Les nouvelles ont généralement été bonnes cette année pour l’économie canadienne, et les consommatrices et consommateurs comme les gens d’affaires ont de quoi se réjouir.

Toutes les estimations tablent sur une croissance de l’économie canadienne de 2,1 % en 2018, soit un rythme un peu plus lent que les 3 % de l’année précédente. Selon la Banque du Canada, ce rythme de croissance est le bon et il l’a amenée à relever son taux directeur au cours des derniers mois, jusqu’à 1,75 % actuellement.

L’expansion économique reste généralisée, avec une accélération des investissements et des exportations. Celles-ci ont pour l’instant grimpé de 2 % par rapport à l’année dernière. Bien que les exportations de services et de marchandises aient toutes deux augmenté, les dernières n’ont pas progressé au même rythme que la demande étrangère.

L’expansion économique reste généralisée, avec une accélération des investissements et des exportations.

En résumé, cela signifie que les entreprises canadiennes ont une excellente occasion d’exporter davantage, de diversifier leurs marchés et de faire progresser l’économie dans son ensemble.

L’emploi est toujours en hausse

La conjoncture signifie aussi plus d’emplois. Le nombre d'emplois au Canada a augmenté de 219 000  au cours des 12 derniers mois, dont la majorité à temps plein.

Ces créations d’emplois sont favorables aux dépenses de consommation, bien que celles-ci ralentissent compte tenu de la hausse des taux d’intérêt et du plus grand empressement des gens à rembourser leurs dettes. La Banque du Canada continuera de chercher l’équilibre avec les taux d’intérêt, entre maîtrise de l’endettement des ménages et soutien des moteurs de la croissance.

L’économie canadienne devrait croître de 2 % en 2019

L’économie canadienne demeurera solide en 2019 et devrait continuer de croître d’environ 2 %, signe que le pays utilise actuellement ses capitaux et sa main-d’œuvre pratiquement au maximum de leurs capacités.

Du point de vue des provinces, la Colombie-Britannique et le centre du Canada seront les moteurs de la croissance canadienne l’an prochain. Si les prix du pétrole s'améliorent, les perspectives de l'Alberta et de la Saskatchewan en feront autant.

Les tensions commerciales ne bloqueront pas l’économie mondiale

Une autre source d'incertitude susceptible de peser sur la confiance et le huard sont les tarifs sur l'acier et l'aluminium, qui demeurent en vigueur malgré le nouvel accord avec les États-Unis et le Mexique. Étant donné que cet accord exemptera le Canada pendant les 60 premiers jours de l'imposition par les États-Unis des tarifications de sécurité nationale pour permettre aux pays de négocier, la perspective d'une éventuelle suppression de ces tarifs semble positive.

L’économie chinoise continue de croître à un bon rythme – 6,6 % cette année –, mais elle devrait ralentir à 6,2 % en 2019.

Les échanges internationaux ont ralenti au second semestre de 2018 par rapport aux 18 mois précédents. Bien que la hausse des tarifs américains de 10 % à 25 % sur les 200 G $ US d’importations chinoises ait été reportée au 1 eravril 2019, si une entente n’est pas possible, la Chine réagira probablement en prenant des mesures de représailles supplémentaires. Ces barrières commerciales modéreront la croissance dans le monde entier.

Jusqu’à présent, l’économie chinoise continue de croître à un bon rythme – 6,6 % cette année –, mais elle devrait ralentir à 6,2 % en 2019. La croissance économique de l’Europe et du Japon a ralenti en 2018, respectivement à 2,0 % et 1,1 %, et le Fonds monétaire international prévoit une nouvelle décélération pour ces deux économies en 2019.

Les États-Unis ont une longueur d’avance sur la plupart des autres pays

Malgré la hausse des tarifs à l’importation, la croissance économique américaine a alimenté la croissance mondiale au cours de la dernière année, ce en raison des réductions d’impôts pour les sociétés et les particuliers mises en place en janvier 2018. Ces réductions ont donné un coup de fouet aux investissements des entreprises et aux dépenses de consommation. Les répercussions pourraient se faire sentir jusqu’au Canada dans la mesure où le peuple américain achète plus et voyage plus.

La croissance devrait se poursuivre aux États-Unis l’année prochaine, mais à 2,5 %, contre 2,9 % en 2018. La hausse des taux d’intérêt a donné lieu à une hausse du dollar américain par rapport à la plupart des autres devises, y compris le huard.

La vigueur de l’économie américaine va peser sur le dollar canadien

La Banque du Canada relève ses taux d’intérêt plus lentement que la Réserve fédérale, ce qui signifie que le huard va rester bas. Un huard faible a tout de même des avantages: il rend les exportations canadiennes moins chères et il fait venir les touristes au Canada.

Le nouvel Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC) a contribué à atténuer la glissade du huard au cours des derniers mois. L’incertitude demeure, étant donné que sa ratification n’est pas prévue avant le printemps. On craint que le Congrès, maintenant dominé par les démocrates, ne cherche à obtenir des changements.

Le huard devrait demeurer entre 75 et 80 cents par rapport au dollar américain en 2019.

Les prix de référence mondiaux du pétrole devraient se situer entre 55 et 75 $ US le baril en 2019; ils pourraient toutefois grimper dans la partie supérieure de la fourchette compte tenu de la nouvelle réduction de l’offre convenue entre l’OPEP et la Russie au début du mois. Le pétrole canadien continuera de se négocier à un prix largement inférieur, la capacité limitée des oléoducs canadiens pesant sur nos capacités d’exportation.

Dans l’ensemble, le huard devrait demeurer entre 75 et 80 cents par rapport au dollar américain en 2019. Il pourrait augmenter un peu au cours de l’année par rapport à son niveau actuel, et peut-être atteindre 78 cents, à mesure que divers éléments d’incertitude se dissiperont.

Deux grandes tendances: la main-d’œuvre et la technologie

Le vieillissement de la population et le changement technologique transforment le paysage des entreprises canadiennes.

Avec le départ à la retraite des baby-boomers, la croissance de la population canadienne en âge de travailler va demeurer inférieure à 0,2 % l’année prochaine et dans les 10 années à venir.

Selon une étude récente de BDC, environ 40 % des PME canadiennes ont de la difficulté à trouver les personnes dont elles ont besoin pour prendre de l’expansion. Cela limite leur croissance et aura ultimement des répercussions sur l’économie. Les propriétaires d’entreprise doivent faire preuve de créativité pour trouver des talents et maintenir une position concurrentielle.

 

39%

des PME ont de la difficulté à trouver les personnes dont elles ont besoin.

Seulement

19%

des PME canadiennes ont un profil numérique avancé.

La technologie est la deuxième grande tendance qui a des répercussions sur les propriétaires d’entreprise du Canada. Les nouvelles technologies transforment les modèles d’affaires et exigent des investissements additionnels.

Selon une autre étude récente de BDC, seulement 19 % des PME canadiennes ont un profil numérique avancé. C’est là une énorme occasion manquée, car les entreprises avancées sur le plan numérique ont 62 % plus de chance que les autres d’avoir enregistré une hausse de leurs ventes au cours des trois dernières années.

Défis et occasions pour les propriétaires d’entreprise

Malgré les pénuries de main-d’œuvre, les changements technologiques, les tensions commerciales et la hausse des taux d’intérêt, la croissance économique mondiale et l’augmentation des exportations, de l’emploi et des investissements feront en sorte que l’expansion économique canadienne demeure solide en 2019.

Les propriétaires d’entreprise qui veulent profiter de l’essor actuel pour faire croître leur entreprise doivent faire preuve d’agilité et s’efforcer d’attirer et de retenir les bons talents. L’emploi de ressources sous-utilisées comme les immigrantes et immigrants ou la main-d’oeuvre plus âgée et l’accent mis sur la technologie contribueront à la productivité et amélioreront la compétitivité.

Les propriétaires d’entreprise qui agissent maintenant sont celles et ceux qui vont continuer à prendre de l’expansion et demeurer dans la compétition.

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