L’acquisition, une stratégie porteuse de croissance pour les petites entreprises, selon une étude de BDC
Faits saillants:
1. Les entrepreneurs qui font croître leur entreprise par acquisition sont deux fois plus susceptibles de connaître une hausse des ventes supérieure à la moyenne de leur secteur d’activité que ceux qui ont choisi de procéder de manière naturelle.
2. À ce jour, 25 % des entrepreneurs canadiens souhaitent vendre ou fermer leur entreprise au cours des cinq prochaines années.
3. La pandémie de COVID-19 a changé les facteurs motivant les acquisitions d’entreprises. L’acquisition de nouveaux talents a bondi à 30 %, contre 20 % avant la pandémie, tandis que l’acquisition de nouvelles technologies a augmenté à 25 %, contre 14 % avant la pandémie.
Le 9 novembre 2021, Montréal – Les entrepreneurs qui choisissent de faire croître leur entreprise en procédant à des acquisitions sont deux fois plus susceptibles que ceux qui procèdent de façon naturelle de connaître une croissance des ventes supérieure à la moyenne de leur secteur d’activité, selon une nouvelle étude de BDC intitulée «L’acquisition d’entreprise: une stratégie porteuse de croissance», publiée aujourd’hui.
Le marché des fusions et acquisitions (F et A) parmi les petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes a rebondi rapidement lorsque les mesures de confinement ont été levées, et les perspectives pour les cinq prochaines années sont très positives, révèle l’étude.
«La croissance par acquisition comporte plusieurs avantages, dont l’ajout de nouvelles ressources pour pallier une pénurie de main-d’œuvre et l’accès à davantage de technologies, permettant d’en faire plus avec moins», explique Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef à BDC.
L’étude souligne également que la pénurie persistante de main-d’œuvre conduira probablement de plus en plus d’entrepreneurs à procéder à des acquisitions dans le but d’attirer de nouveaux talents.
«Nous avons également constaté que 13 % des entrepreneurs canadiens prévoient faire croître leur entreprise par acquisition, et que l’obtention de nouveaux talents et de nouvelles technologies constitue leur moyen de faire face à une pénurie de main-d’œuvre», ajoute M. Cléroux.
Le nombre de fusions et d’acquisitions a augmenté dans les secteurs qui profitent de la pandémie. La part du volume des transactions des entreprises du secteur de la santé est passée de 7 % à 19 %. Le pourcentage d’entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est passé de 8 % à 15 %. Le financement privé et public ainsi que les ventes d’entreprises par des propriétaires vieillissants stimulent le marché des fusions et acquisitions. Tout comme la population canadienne, les entrepreneurs canadiens vieillissent. Si l’on ajoute à cela le fait que la pandémie a poussé certains à revoir leurs plans, l’offre d’entreprises à vendre s’en trouvera renforcée.
Fait intéressant, entre 2016 et 2020, le nombre de PME canadiennes qui ont acheté des entreprises étrangères était presque le double du nombre d’entreprises étrangères ayant acheté des PME canadiennes.
Quatre conditions gagnantes pour une acquisition réussie
L’étude de BDC offre de précieux conseils aux entrepreneurs qui cherchent à acheter ou à vendre une entreprise.
Étienne Drouin, directeur général, Capital de croissance et transfert d’entreprise, Atlantique et centre/est du Québec à BDC, explique: «Pour rester mobilisés, les employés de l’acheteur et du vendeur doivent comprendre où l’entreprise s’en va. Et ces mots doivent venir de la bouche du président.»
L’étude met en évidence quatre stratégies gagnantes pour les entrepreneurs qui veulent réussir une acquisition d’entreprise :
1. Prévoir l’acquisition dans le plan stratégique de l’entreprise
2. Se consacrer à l’acquisition, car cela prendra du temps
3. Mettre en œuvre le plan d’intégration dès le premier jour
4. Prévoir des mauvaises surprises
Aux fins de l’étude, 1 563 entrepreneurs canadiens ont été sondés en ligne en mai et juin 2021. À ces sondages se sont ajoutés des entretiens avec des experts ainsi que des entrevues approfondies et confidentielles avec six entrepreneurs, dont certains clients de BDC, qui œuvrent dans les secteurs manufacturier, du commerce de détail et des services et qui ont réalisé une ou plusieurs acquisitions en Ontario, au Québec, en Alberta ou en Colombie-Britannique.
À propos de BDC
BDC est la banque des entrepreneur.es canadien.nes. Elle offre un accès à du financement ainsi que des services-conseils afin d’aider les entreprises canadiennes à croître et à réussir. BDC Capital, sa division d’investissement, propose une vaste gamme de solutions de capital de risque. Pour en savoir davantage, visitez bdc.ca.
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