En partageant leurs témoignages sur leurs enjeux de santé mentale, les propriétaires de PME peuvent en aider d’autres

Les propriétaires d’entreprise ne sont pas des superhéros, peuvent oser demander de l’aide chaque fois qu’elles et ils en ont besoin.

Ce n’est pas facile d’être propriétaire d’entreprise.

La responsabilité de la réussite ou de l’échec d’une entreprise retombent souvent sur les épaules de la personne qui est à sa tête, ce qui génère beaucoup de stress. Il n’est pas rare que les propriétaires d’entreprise ressentent de la solitude et du désarroi, et qu’elles et ils ne sachent pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide.

C’est pourquoi, en 2018, nous avons réalisé la toute première étude sur la santé mentale des propriétaires d’entreprise au Canada, en partenariat avec l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM). Chaque année depuis, nous avons mené un sondage sur la santé mentale des propriétaires d’entreprise afin de mieux comprendre la situation et de sensibiliser les gens à cette question.

Seulement un tiers des propriétaires d’entreprise cherchent à obtenir de l’aide

Un récent sondage de BDC a révélé que 45 % des propriétaires d’entreprise au Canada ont connu des problèmes de santé mentale en 2023, contre 38 % en 2022. Ce rapport a également montré une augmentation considérable de la proportion de propriétaires d’entreprise cherchant à obtenir de l’aide professionnelle en santé mentale. Pourtant, seulement le tiers des entrepreneures et entrepreneurs aux prises avec des problèmes de santé mentale cherchent à obtenir de l’aide professionnelle.

Le sondage de BDC a aussi révélé que les propriétaires d’entreprise font face à des obstacles quand il s’agit d’obtenir de l’aide, la préoccupation la plus importante étant le coût, suivie par l’incertitude quant aux services, le malaise à l’idée d’aborder la question, l’inquiétude pour la réputation, l’accès, ainsi que la stigmatisation et la discrimination.

Un grand nombre de propriétaires d’entreprises prospères dissimulent leurs difficultés

On pense trop souvent que les propriétaires d’entreprise sont des êtres hors normes. Or, elles et ils sont loin d’être à l’abri des problèmes de santé mentale. En tant que banque des entrepreneures et entrepreneurs du Canada, nous croyons fermement que nous devons soutenir les propriétaires de PME sur tous les plans. Bien que le sujet de la santé mentale soit inhabituel pour une banque, nous pensons qu’il est essentiel que le bien-être des propriétaires d’entreprise face partie de nos conversations pour créer un écosystème d’affaires durable et sain.

C’est pourquoi nous avons collaboré avec Unsinkable, une organisation caritative nationale spécialisée dans la santé mentale, fondée par la quadruple médaillée olympique et entrepreneure Silken Laumann, dans le cadre d’une série d’histoires intitulée «Garder le cap: Prioriser sa santé mentale, même en affaires».

Grâce à cette initiative, la plateforme en ligne Unsinkable présentera des entrepreneures et entrepreneurs prospères du Canada qui ont vécu des problèmes de santé mentale et trouvé l’aide nécessaire. Ces personnes racontent l’impact positif que le fait de chercher de l’aide a eu sur elles et sur leur entreprise. Souvent, il s’agissait d’un soutien professionnel pour aider à surmonter les problèmes de santé mentale et à progresser vers un bien-être mental.

Le premier témoignage vient de Rhiannon Rosalind, fondatrice de Conscious Economics et ancienne propriétaire et présidente-directrice générale de The Economic Club of Canada. Elle raconte qu’à l’instar de bien des propriétaires d’entreprise, elle dissimulait les difficultés qu’elle vivait: dans son cas, l’alcoolisme et un traumatisme.

Elle raconte: «J’avais réussi, au sens où la société définit la réussite. C’est, du moins, ce que je croyais.»

«En fait, à l’époque, je refusais de voir la réalité en face. J’ai donc continué à ignorer les signaux d’alarme que mon corps m’envoyait alors que mon stress et ma consommation d’alcool augmentaient. Je repoussais les limites de l’épuisement, je dissimulais le chaos financier duquel je ne parvenais pas à m’extirper, je refusais de demander de l’aide et j’essayais surtout de ne pas détonner. C’est comme ça que j’ai «survécu».»

Malheureusement, l’histoire de Rhiannon Rosalind est celle de bon nombre de propriétaires d’entreprise au Canada. Bien des entrepreneures et entrepreneurs qui éprouvent des difficultés ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide, ou se heurtent à des difficultés financières ou autres obstacles quand il s’agit d’aller chercher du soutien. En présentant des témoignages comme le sien, nous espérons mettre un terme à la stigmatisation liée à la santé mentale et encourager les propriétaires d’entreprise à demander de l’aide lorsqu’elles et ils en ont besoin.

La santé mentale est essentielle à la réussite de toute personne et de toute entreprise

Toutes et tous, nous entendons parler des effets considérables de la santé mentale pour les personnes, les organisations et les collectivités. À BDC, nous avons pour mandat d’aider les entrepreneures et entrepreneurs à se développer, à faire grandir leur entreprise et à réussir. Nous sommes déterminés à soutenir des entreprises durables qui auront un impact à long terme sur les personnes, les collectivités et l’économie canadienne.

Le soutien de BDC à Garder le cap vise à poursuivre les efforts de sensibilisation sur les enjeux de santé mentale chez les propriétaires de PME du Canada.

Pour en savoir plus et consulter une liste de ressources et d’aides en matière de santé mentale qui sont offertes aux propriétaires d’entreprise, visitez le site https://www.bdc.ca/fr/a-propos/bien-etre-entrepreneurs.

Pour découvrir le témoignage complet de Rhiannon Rosalind, cliquez ici.