Recherche pharmaceutique de stade précoce: un acteur mondial à Halifax, en Nouvelle-Écosse
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Pendant son enfance en Iran, Mahmoud Mirmehrabi s’intéressait beaucoup à la façon dont son père dirigeait sa propre entreprise de construction et d’aménagement de terrain.
«J’ai grandi dans une famille où régnait l’entrepreneuriat, dit-il. Mon père nous a fait participer à divers aspects de l’entreprise dès notre très jeune âge. J’avais donc en tête, même lorsque j’étais étudiant de premier cycle, l’idée de lancer une entreprise un jour.»
Il a fait part de son rêve entrepreneurial à un professeur à l’université. Ce professeur, qui était lui-même propriétaire d’une entreprise, lui a donné l’heure juste.
Ce professeur lui a conseillé ceci: «Vous êtes très enthousiaste, mais vous allez fort probablement faire faillite. Je vous suggère d’aller travailler pour d’autres entreprises, d’y contribuer et de vous familiariser avec le fonctionnement des RH, les aspects juridiques et l’administration. Un jour, le bon moment pour démarrer votre propre entreprise arrivera, et vous saurez le saisir.»
Mahmoud Mirmehrabi s’est établi au Canada, où il a obtenu un doctorat en génie chimique à l’Université Western, à London, en Ontario. Il a travaillé pour de grandes entreprises biotechnologiques et pharmaceutiques à Ottawa, à Montréal et à Boston avant de déménager à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
En 2014, il a décidé qu’il avait l’expérience et les connaissances nécessaires et que le moment était bien choisi pour lancer sa propre entreprise de recherche, Solid State Pharma.
«Je rêvais d’amener mon travail à un autre niveau, en lançant une entreprise comme celle-ci», dit-il.
Au début, «je faisais tout, du travail d’entretien jusqu’aux fonctions de chef de la direction», se souvient-il en riant.
Mais cela en a valu la peine. Il a rapidement tiré des revenus de son travail de consultation technique et de son aide en tant que témoin expert pour les affaires juridiques de sociétés pharmaceutiques novatrices.
«J’avais déjà l’expertise et le réseau nécessaires pour démarrer ma propre entreprise, explique-t-il. Bien sûr, j’ai pris un risque énorme. Les choses auraient pu se passer d’une tout autre façon.»
Recherche de stade précoce: un travail qui sauve des vies
Aujourd’hui, Solid State Pharma compte sur une équipe de 36 personnes talentueuses, dont 17 sont titulaires d’un doctorat. L’équipe aide les sociétés pharmaceutiques mondiales dans leur processus de développement de nouveaux médicaments en menant des recherches sur l’état solide de la nouvelle substance médicamenteuse, recherches qui ont une incidence directe sur la biodisponibilité et la capacité de production du médicament. Ces résultats de recherche font partie de la présentation de nouveau médicament aux organismes de réglementation, comme Santé Canada et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis.
«Nous travaillons en partenariat avec des centaines d’entreprises pharmaceutiques mondiales et jouons un rôle essentiel dans la mise au point de nouveaux médicaments», explique Mahmoud Mirmehrabi.
Sur les tablettes de votre pharmacie de quartier se trouvent peut-être des médicaments sur lesquels Solid State Pharma effectué des recherches. Cependant, la plus grande partie du travail de l’entreprise s’effectue pendant les premiers stades du développement, et il faudra encore plusieurs années pour que les médicaments soient mis en vente.
«Nous faisons de la science très approfondie, et notre apport est important. Nous travaillons sur des médicaments que beaucoup de gens attendent impatiemment, des personnes touchées par le cancer, par exemple», affirme Mahmoud Mirmehrabi.
L’un des médicaments que nous avons aidé à mettre au point était pour traiter le cancer du poumon lorsque celui-ci est rendu à un stade avancé, qui est appelé le cancer du poumon non à petites cellules métastatique comportant une fusion du gène RET. Un de mes amis est mort de cette maladie et si ce médicament avait été disponible plus tôt, il serait probablement encore parmi nous.
Mahmoud Mirmehrabi
Fondateur et présiden, Solid State Pharm
Financer son rêve
Après avoir fondé son entreprise, l’un des premiers défis auxquels Mahmoud Mirmehrabi a été confronté était de financer l’achat de nouvel équipement.
Sa banque a refusé sa demande de prêts pour équipement.
Il s’est ensuite brièvement tourné vers des sociétés d’investissement en capital de risque, mais elles n’aimaient pas son idée d’entreprise. «On m’a dit d’oublier ça, que ça ne fonctionnerait pas», se souvient-il.
C’est à ce moment qu’il s’est tourné vers BDC et l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA).
«J’ai préparé un plan d’affaires dans lequel j’expliquais à quel point cette idée et cette entreprise étaient prometteuses. J’ai mentionné que ce serait une entreprise d’exportation, et que près de la totalité de nos revenus proviendrait de l’extérieur du Canada.»
BDC lui a accordé le prêt dans les trois semaines suivant sa demande, et l’entreprise a pris son envol.
Je suis vraiment reconnaissant du soutien de BDC dès le départ. Je n’oublierai jamais cela.
Mahmoud Mirmehrabi
Fondateur et président, Solid State Pharma
Croissance lente et soutenue
L’entrepreneur n’est pas pressé de voir son entreprise grandir. Il préfère que la croissance soit naturelle et s’effectue étape par étape.
«Allons-y lentement, naturellement et de façon durable. Je pourrais probablement rembourser certains prêts si quelque chose arrivait.»
Il affirme également qu’avec une équipe de 36 personnes, il a la responsabilité de veiller à ce que son entreprise dure.
«Lorsque des personnes travaillent pour vous, vous devez aussi penser à leur avenir. Elles doivent être en mesure de planifier leur vie.»
Il remercie BDC pour son soutien de la croissance stable et durable de Solid State Pharma.
«La confiance que BDC a eue en nous est extrêmement précieuse. BDC est là pour aider les entreprises et je vais toujours l’apprécier. Pendant nous remboursions le premier prêt, elle nous a accordé d’autres prêts pour acheter plus d’équipement. Une grande partie de nos instruments de recherche a donc été financée par BDC.»
La belle vie à Halifax
Mahmoud Mirmehrabi affirme que c’est une erreur de penser que vous devez être à Montréal ou à Toronto pour effectuer ce type de travail. «C’était peut-être vrai dans le passé, mais c’est maintenant une tout autre histoire compte tenu de la logistique moderne, dit-il. Nous pouvons obtenir et expédier des fournitures dans toute l’Amérique du Nord très rapidement.»
Comme il a vécu dans de grandes villes, il explique que certaines entreprises pourraient en tirer certains avantages.
«Dans une grande ville, vous avez accès à un plus grand bassin de talents. Mais notre recrutement s’est fait à un rythme plus lent, de façon délibérée, afin que nous puissions attirer les bonnes personnes et leur offrir la bonne formation.»
Il ajoute que le fait d’être à Halifax est attrayant pour les gens des provinces de l’Atlantique qui veulent faire carrière dans l’industrie pharmaceutique tout en restant près de chez eux. Son entreprise a également embauché des personnes d’autres régions du Canada, ainsi que des États-Unis et d’autres pays.
À mesure que l’entreprise prenait de l’expansion, il a pu embaucher des spécialistes dans des domaines comme les ressources humaines, la comptabilité et les affaires, ce qui lui a donné plus de temps pour se concentrer sur les sciences et la recherche. Après tout, c’est la raison d’être de son entreprise.
«Tellement de gens prient tous les jours pour que des traitements soient développés. Je crois que ce que nous faisons est extrêmement précieux, et c’est ce qui nous motive à travailler chaque jour.»
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