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Un virage vert réussi pour un espace de travail partagé

Mark Eaton, de The Corner Coworking, prouve que même dans une entreprise de trois personnes on peut trouver des solutions durables. 

Lecture de 5 minutes

Mark Eaton posing in front of The Corner Coworking Inc.

Mark Eaton, propriétaire, The Corner Coworking 

Maintenant, c’est le silence qui frappe Mark Eaton le plus. 

Il est propriétaire de The Corner Coworking, une entreprise située en Alberta qui offre des espaces de bureaux et d’entrepôts partagés sur la base d’une adhésion ou à la demande. Trois bâtiments se trouvent à Cochrane, à une demi-heure au nord-ouest de Calgary, et le quatrième est situé à Okotoks, à la même distance au sud de Calgary. 

Au fil des ans, Mark Eaton a apporté plusieurs changements à ses quatre bâtiments afin de réduire leur empreinte écologique. «Nous avions ces longs tubes fluorescents typiques qui bourdonnaient et scintillaient, se souvient-il. Nous devions absolument changer notre éclairage.»

Sans grésillement ni clignotement, les nouvelles lumières à DEL n’émettent aucun son, et leur intensité peut être atténuée pour donner aux clientes et clients un sentiment de tranquillité dans leur espace de travail. 

Le propriétaire a également installé des détecteurs de présence qui s’allument lorsqu’une cliente ou un client entre dans une salle de réunion ou un entrepôt (lesquels sont accessibles en tout temps). Ces détecteurs éteignent également les lumières lorsqu’il n’y a personne. Les autres mesures d’efficacité énergétique comprennent des thermostats intelligents qui abaissent la température lorsqu’un bureau ou un entrepôt est inoccupé, des appareils et des prises qui s’éteignent lorsqu’ils ne sont pas utilisés, ainsi que des serrures intelligentes qui activent l’éclairage et le chauffage.

Grâce à ces améliorations en matière d’efficacité énergétique, nous n’avons plus besoin d’être sur place pour gérer l’espace. Une ou un membre peut entrer à l’aide d’un code, ce qui allume l’éclairage et le chauffage. Cela permet à mon équipe de gagner beaucoup de temps. 

Front of The Corner Coworking Inc. with Mark Eaton at the balcony

L’efficacité énergétique n’est qu’un début

L’un des avantages de la mise en œuvre de ces changements est l’argent économisé. Selon un sondage de BDC réalisé en 2024 auprès de 1500 propriétaires de bâtiments, 62 % ont économisé sur leur facture énergétique après avoir effectué des rénovations écologiques. 

«Nous avons récupéré les coûts de nos thermostats en trois mois», explique Mark Eaton, qui ajoute que l’argent n’est pas le seul facteur de motivation. «Il s’agit de faire la bonne chose. Investir dans l’efficacité énergétique de mes bâtiments n’est qu’une action climatique parmi tant d’autres, au même titre que le recyclage, le compostage et les visites à l’écocentre.»

Outre les économies d’énergie, le passage à des espaces de bureaux et d’entrepôts plus durables a permis de moderniser The Corner Coworking. Si les peaux de vache et le bois de grange confèrent toujours aux espaces une touche rustique de style western, les bâtiments ont été transformés en installations autonomes.

«Grâce à ces améliorations en matière d’efficacité énergétique, mes deux collègues et moi n’avons plus besoin d’être sur place pour gérer l’espace, déclare Mark Eaton. Une ou un membre peut entrer à l’aide d’un code, ce qui allume l’éclairage et le chauffage. Cela permet à mon équipe de gagner beaucoup de temps.»

Le système envoie également des avertissements en cas de problèmes potentiels. «Si une chaudière tombe en panne, je reçois une notification m’informant des tentatives de chauffage pendant les deux dernières heures», explique-t-il. Il se souvient d’une rupture de canalisation survenue peu après l’ouverture de l’un de ses bâtiments il y a six ans. «Si cela se produisait aujourd’hui, c’est une alarme qui me préviendrait plutôt qu’une cliente ou un client.»

Le système étant plus autonome, les nouvelles clientes et nouveaux clients des espaces de travail partagés ont besoin d’une prise en charge initiale moins importante. «Nous n’avons pas besoin de leur faire visiter les lieux et de leur montrer comment allumer les lumières et comment régler le chauffage.» Il estime que cela a permis d’améliorer l’expérience des membres, qui peuvent désormais se contenter de profiter de l’espace de travail. «Les membres sont là pour travailler ou réseauter.» 

Les produits grand public sont fiables et réduisent nos coûts, et je peux contrôler la plupart d’entre eux à partir de mon téléphone ou d’une tablette. 

De petits changements peuvent faire une grande différence

Les rénovations vertes n’ont pas toutes besoin d’être au niveau de celles de grandes entreprises; parfois, des petits changements, comme ceux que Mark Eaton a choisis, sont faciles à réaliser et conduisent à des avantages significatifs. 

Le propriétaire explique que son entreprise a profité de produits grand public plus abordables et plus facilement disponibles. «Pourquoi paierais-je 300 $ pour un interrupteur intelligent alors que je peux faire la même chose avec un interrupteur qui coûte 30 $?» Il estime qu’il y a peu de risques à ne pas utiliser un interrupteur de qualité commerciale. «Je n’exploite pas un réservoir municipal, dit-il. Ce serait différent si j’avais des espaces de 40 000 pieds carrés. Mais nos espaces ont une superficie inférieure ou égale à 5 000 pieds carrés. Les produits grand public sont fiables et réduisent nos coûts, et je peux contrôler la plupart d’entre eux à partir de mon téléphone ou d’une tablette.»

Les autres propriétaires d’entreprise pourraient se poser des questions similaires et décider si elles ou ils peuvent utiliser des solutions grand public simples pour leurs rénovations vertes.

Chaque espace a été écologisé en six mois

L’écologisation de The Corner Coworking ne s’est pas faite d’un coup. L’entreprise a démarré avec un seul bâtiment en 2018 et, au fur et à mesure de l’ouverture de chaque nouvel espace de travail partagé, Mark Eaton et ses collègues remarqué qu’il y avait des points à améliorer sur le plan de l’efficacité énergétique. En général, ils commençaient les travaux de rénovation six mois après avoir emménagé.  

Certains des défis à relever sont liés à l’adaptation d’installations anciennes aux nouvelles technologies. Les espaces d’entrepôts, par exemple, sont équipés d’un chauffage radiant de base qui souffle une flamme dans un tube métallique. Le tube se réchauffe alors et diffuse la chaleur dans tout l’espace.

«Le système n’est pas conçu pour fonctionner avec un thermostat intelligent, précise Mark Eaton. Mais nous avons travaillé avec l’un de nos membres qui est électricien.» Ce dernier, qui entrepose ses fournitures dans l’entrepôt, a utilisé certaines d’entre elles pour résoudre le problème et faire en sorte que les deux équipements apparemment mal assortis puissent fonctionner ensemble.

L’entreprise n’est pas propriétaire de ses bâtiments. En tant que locataire, elle est limitée dans ses possibilités de rénovation. L’entreprise ne va pas acheter une nouvelle  chaudière, indique Mark Eaton, mais il estime que les changements qu’il a apportés ont été bénéfiques pour son entreprise et ont démontré sa bonne volonté à son propriétaire, ce qui sera un bon point pour lui au moment de renégocier le bail.

Pour le seul bâtiment où il dispose d’un bail flexible basé sur les revenus, les rénovations incitent davantage le propriétaire à s’impliquer. «La ou le propriétaire a une plus grande motivation à avoir une propriété de haute qualité, car cela influe directement sur ses revenus», explique-t-il, ajoutant qu’une ou un propriétaire qui fait des investissements peut augmenter ses revenus en ayant un espace qui attire plus de personnes et réduire les coûts liés aux pertes d’efficacité.

Le silence du succès

Mark Eaton entend ouvrir d’autres espaces de travail partagés et affirme que les leçons qu’il a tirées en matière d’efficacité énergétique sont désormais ancrées dans sa façon de travailler. Les rénovations vertes lui permettent également d’économiser des coûts et de normaliser ses activités malgré les différences entre ses bâtiments. «Lorsque vous avez plusieurs sites, c’est là que vous commencez à faire de vraies économies.» 

Le système qui lui donne des signes d’alerte précoces en cas de problème dans l’un de ses espaces est resté silencieux ces derniers temps. Il n’a pas non plus entendu de plaintes de la part des locataires.

«C’est comme si l’on pouvait juger du succès du lieu en fonction du silence. Personne n’indique ne pas pouvoir faire fonctionner les lumières ou le chauffage.»

Le fait de ne pas entendre les membres parler de problèmes dans ses espaces de travail partagés est une autre forme de silence que Mark Eaton apprécie aujourd’hui.

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