À faire et à éviter pour l’expédition de vos exportations

L’expédition, qui peut représenter un coût élevé, doit être traitée de manière stratégique dès le début de votre projet d’exportation.

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L’expédition est souvent l’un des derniers points étudiés par une entreprise qui décide d’exporter ses produits. Selon Ali Lajevardi, conseiller d'affaires principal, BDC Services-conseils, cet aspect devrait pourtant être inclus dans la stratégie d’exportation dès le départ.

Ali Lajevardi et son équipe accompagnent les entrepreneures et entrepreneurs en développement international. Il estime que l’acheminement de produits vers un marché étranger constitue généralement une dépense importante et «peut, dans certains cas, représenter le coût de fabrication du produit». Le coût et la complexité de la logistique peuvent fortement influer sur les marges et le choix du pays cible.

«L’expédition ne semble pas relever du domaine stratégique», indique Ali Lajevardi. «Les entreprises y pensent souvent trop tard dans le processus.»

«Elle doit faire partie de la planification dès le départ, compte tenu de son impact sur votre compétitivité à long terme sur le marché cible. Vous ne pouvez pas attendre au dernier moment. Au contraire, il faut songer à cette étape dès le début. Ainsi, vous prendrez une décision éclairée quant à votre marché cible: le Royaume-Uni, Singapour ou toute autre région.»

Ali Lajevardi nous fait part de quatre choses à faire et à éviter en matière d’expédition de vos exportations.

Elle doit faire partie de la planification dès le départ, compte tenu de son impact sur votre compétitivité à long terme sur le marché cible.

À faire

À faire – n° 1

Revoir ses objectifs stratégiques

Commencez par élaborer une feuille de route pour l’expansion internationale qui tient compte de votre degré de préparation à ce projet, de l’environnement concurrentiel dans votre pays et sur les marchés cibles, ainsi que d’une stratégie de développement.

Continuez en révisant votre stratégie d’entrée sur le marché. Répondez clairement à ces questions:

  • Quels sont vos objectifs commerciaux?
  • Qu’allez-vous exporter?
  • Quels sont votre avantage concurrentiel et le profil de la cliente ou du client sur le marché cible? En quoi sont-ils semblables ou différents de ceux de votre marché actuel?
  • Qui est votre concurrence?
  • Quels niveaux de vente espérez-vous?
  • Quelles sont vos ressources financières et opérationnelles pour le projet d’exportation?
  • Quelles sont les occasions à saisir et les défis à relever, notamment sur les plans commercial et réglementaire?
  • Comment comptez-vous pénétrer le marché (par exemple, par l’intermédiaire d’une distributrice ou un distributeur ou d’une agente ou un agent, d’un partenariat local ou d’une acquisition, d’un bureau physique, d’un marché en ligne ou de ventes directes)?
  • Quels sont les délais prévus?

Il est essentiel de se pencher sur ces questions pour prendre les meilleures décisions concernant l’expédition de vos produits. «Vous voulez que vos plans logistiques s’ajustent à vos objectifs stratégiques et que vos options d’expédition y répondent», explique Ali Lajevardi.

À faire – n° 2

Développer une expertise ou trouver des partenaires solides

La logistique internationale constitue une tâche spécialisée qui nécessite une expertise professionnelle interne ou des partenaires solides pour relever les multiples défis de la logistique et du transport.

«Vous devez recourir à une ou un spécialiste pour réussir, au moins au début de votre projet d’exportation», déclare Ali Lajevardi. «Vous aurez besoin d’aide, surtout si vous commencez à déployer un système d’exportation et que vous voulez que votre produit soit au bon endroit au bon moment.»

«Il est primordial de nouer un partenariat fiable, à défaut de pouvoir engager une ressource interne par manque de volume ou de moyens, surtout si vous traitez des produits complexes ou évoluez dans un environnement logistique multimodal.»

Même si vous recrutez une ou un spécialiste interne, vous devrez peut-être faire appel à une ou un partenaire de externe pour traiter certains aspects du processus d’expédition. Vous avez généralement besoin d’expertise ou de partenaires pour trois fonctions principales:

  • le transport, l’entreposage et la livraison au dernier kilomètre
  • le dédouanement
  • l’assurance et le financement

Plusieurs types de partenaires peuvent vous aider:

Logistique tierce partie et transitaires

Ces spécialistes possèdent une grande expertise de l’ensemble du processus d’expédition, du ramassage au déchargement. Leurs services peuvent inclure:

  • des conseils sur le mode de transport optimal (c’est-à-dire terrestre, maritime ou aérien) et les transporteurs
  • l’embauche et la coordination de divers transporteurs, plateformes et services de stockage au cours de l’ensemble de l’expédition
  • la consolidation et la déconsolidation du fret
  • l’emballage et l’étiquetage
  • l’aide à la préparation et à la facturation
  • la livraison au dernier kilomètre jusqu’à la destination finale
  • le contrôle par rayons X, la régulation de la température, la manipulation de produits spéciaux tels que les aliments ou les articles fragiles
  • la documentation
  • la coordination avec les courtières et courtiers en douane et les assureures et assureurs

Selon la nature des produits, la fréquence des expéditions et les volumes, il est également recommandé d’envisager de faire affaire avec des fournisseuses et fournisseurs de services d’expédition accélérée ou de chaîne d’approvisionnement disposant d’une infrastructure internationale établie et offrant des services spécialisés pour les petites et moyennes entreprises.

Courtières et courtiers en douane

Ces expertes et experts agréés sont spécialisés dans le dédouanement des produits. Ces spécialistes connaissent les procédures d’entrée et de sortie, les besoins en matière de documentation, les droits, les tarifs et les taxes.

Transporteurs

Les fournisseuses et fournisseurs de transport comprennent les entreprises de camionnage, les compagnies ferroviaires, les services de fret aérien et maritime, ainsi que les coursières et coursiers.

Fournisseuses et fournisseurs d’assurance et de financement

Vous pouvez faire appel à divers fournisseuses et fournisseurs de financement et d’assurance pour soutenir votre projet d’exportation. Par exemple, Exportation et développement Canada propose plusieurs produits d’assurance couvrant notamment la clientèle étrangère qui ne paie pas, les annulations de contrat et les risques politiques à l’étranger.

«Trouvez des partenaires qui correspondent à vos objectifs stratégiques et à vos délais», suggère Ali Lajevardi. «Il est préférable que ces partenaires aient une expérience de votre industrie, des méthodes de transport et du marché cible.»

À éviter

À éviter – n° 1

1. Ne tenir compte que du coût

Ne commettez pas l’erreur de sélectionner une fournisseuse ou un fournisseur uniquement parce que ses tarifs sont les plus bas. Voici d’autres éléments clés à étudier:

  • les services inclus dans le tarif (ils peuvent varier considérablement selon la fournisseuse ou le fournisseur)
  • l’historique de la fournisseuse ou du fournisseur en termes d’incident et de retard
  • son réseau et ses contacts
  • l’adéquation stratégique avec votre entreprise

«Considérez vos fournisseuses et fournisseurs comme des partenaires à long terme», conseille Ali Lajevardi. «Elles et ils font plus qu’aller chercher vos colis ici et les déposer là et peuvent vous aider à développer vos affaires sur vos marchés cibles.»

2. Négliger les règlements et les documents requis

Il est essentiel de bien comprendre la réglementation et la documentation dont vous aurez besoin pour acheminer votre produit jusqu’à sa destination finale.

«Il est très facile de passer à côté de quelque chose, surtout s’il s’agit de produits complexes, alimentaires ou agricoles», avertit Ali Lajevardi. «De petites erreurs peuvent entraîner d’énormes retards. Vous devez comprendre les réglementations des pays d’origine et d’accueil et de tout point de transit entre ces pays.»

Tout retard entraîne un surcroît d’entreposage et de transport, rognant alors vos marges et affectant la durabilité de vos activités commerciales internationales.

Les documents nécessaires peuvent inclure:

  • les licences et les déclarations d’exportation et d’importation
  • les bordereaux de marchandises et les documents de transport
  • les factures commerciales
  • les certificats d’origine, d’inspection et d’assurance

Assurez-vous également de bien comprendre la dernière version des règles Incoterms, qui sont des termes internationalement reconnus définissant les responsabilités de l’acheteuse ou acheteur et de la vendeuse ou du vendeur lors de l’expédition.

«Plusieurs propriétaires d’entreprise prétendent que l’expédition n’est pas importante et n’y pensent qu’après l’échange de poignées de main», déplore Ali Lajevardi. «Ensuite, les calculs sont effectués et on se rend compte qu’on doit reprendre la transaction et modifier l’accord. Il vaut mieux penser à la logistique dès le début. C’est une partie importante de votre stratégie d’exportation.»

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