Leadership
Les entreprises affichent une immense diversité, notamment en ce qui concerne leur structure, leur taille, et leur étape de croissance. Cela signifie que le leadership peut prendre de nombreuses formes, selon que vous dirigiez une petite entreprise nouvellement créée ou une plus grande entreprise déjà établie.
Les chefs et cheffes d’entreprise qui réussissent ont généralement deux certitudes: ils et elles ont une bonne connaissance de soi et savent quelle direction donner à leur entreprise.
Quelles sont les caractéristiques d’un ou une leader efficace?
Un ou une leader est quelqu’un qui sait communiquer sa vision et ses valeurs tout en inspirant un groupe de personnes à atteindre conjointement des objectifs communs. Les leaders qui réussissent ont habituellement:
- le sentiment d’avoir un but
- une bonne conscience de soi et un style de leadership conscient
- de l’intelligence émotionnelle
- de solides compétences en communication et une grande écoute
Les leaders ont le sentiment d’avoir un but
Selon Sharon Horne, conseillère d’affaires principale à BDC Services-conseils, pour réussir en affaires, l’ambition de réaliser des profits doit s’accompagner d’un réel sentiment d’avoir un but. «Au-delà de la rentabilité, que voulez-vous accomplir? Que tentez-vous de créer ou de changer?», demande-t-elle.
Si vous aspirez à être un ou une leader, votre première tâche essentielle consiste à explorer à fond ce que vous cherchez à accomplir. Si vous examinez en profondeur ce à quoi vous accordez vraiment de la valeur – par exemple, l’intégrité, la créativité ou la gérance de l’environnement –, il en émergera une vision pour votre entreprise. Cette vision, qui découle d’un but précis et de valeurs solides, doit s’harmoniser à votre modèle d’affaires.
Vous pouvez ensuite commencer à inculquer ces valeurs aux membres du personnel, indique Sharon Horne. Elle suggère de les rencontrer régulièrement pour s’assurer que tous et toutes comprennent bien ce que l’entreprise essaie de réaliser et comment elle y arrivera, et de les soutenir dans leur travail.
Conscience de soi et style de leadership conscient
Les leaders qui ont du succès ont tendance à passer du temps à analyser leur entreprise et à s’auto-analyser. Se comprendre soi-même est plus difficile qu’il n’y paraît, mais cette connaissance peut contribuer à façonner un modèle d’affaires plus réussi.
Une partie du processus d’autoréflexion consiste à discerner votre style de leadership naturel. Une fois que vous avez compris votre style, déterminez s’il correspond à la taille de votre entreprise, à l’étape où elle est rendue et à sa situation.
Les entrepreneures et entrepreneurs sont souvent attirés par un style de leadership particulier – par exemple, il se peut que vous préfériez déléguer plutôt que consulter. Mais vous pouvez aussi travailler consciemment à adopter un nouveau style si un changement est nécessaire pour surmonter un défi commercial ou traverser une phase de croissance.
Quel est votre style de leadership?
En comprenant mieux votre façon de diriger, vous pouvez adapter votre style pour surmonter les défis et être le meilleur ou la meilleure leader qui soit à chacune des étapes de votre entreprise.
Le directeur ou la directrice
Ce style convient à une équipe inexpérimentée ou pendant les périodes d’instabilité, lorsque le personnel a besoin de directives et de réassurance. Posez-vous la question suivante: Êtes-vous trop autoritaire? Vous pourriez empêcher des collègues de progresser si vous prenez toutes les décisions. |
Le ou la démocrate
Ce style fonctionne lorsque vous voulez que le personnel soit plus engagé. La participation favorise le dévouement et le rendement. Posez-vous la question suivante: Avez-vous le temps et la patience d’offrir à vos employés et employées l’encadrement dont ils ou elles ont besoin? |
L’observateur ou observatrice
Posez-vous les questions suivantes: Ce style peut aider d’autres personnes à faire preuve de plus d’autonomie, mais semblez-vous invisible? Évitez-vous de prendre des décisions? |
L’adaptateur ou l’adaptatrice
Posez-vous les questions suivantes: Semblez-vous faire preuve d’incohérence? Envoyez-vous des messages contradictoires qui pourraient semer la confusion chez le personnel? |
Le leadership exige de l’intelligence émotionnelle
Pour changer votre style de leadership, vous devez démontrer de la polyvalence, mais surtout, vous devez faire preuve d’intelligence émotionnelle. Cela signifie que vous devez être à l’écoute des émotions des autres afin d’avoir une meilleure intuition de leurs besoins.
L’intelligence émotionnelle peut aussi vous aider à créer un environnement sécuritaire, où les gens sont disposés à partager leurs pensées et leurs opinions. Ces conversations significatives peuvent mener à des changements positifs.
«Je vous suggère de procéder régulièrement à une autoréflexion et d’examiner attentivement ce que votre entreprise et les membres de votre personnel attendent de vous à ce moment, explique Sharon Horne. Le développement de l’intelligence émotionnelle exige habituellement un certain apprentissage autonome. Pour ce faire, vous devrez faire preuve d’ouverture d’esprit et de curiosité.»
Selon la Harvard Business Review (en anglais seulement), un ou une leader qui cherche à développer son intelligence émotionnelle devrait travailler sur quatre aspects:
Conscience de soi |
Gestion de soi |
Conscience sociale |
Gestion des relations |
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Solides compétences en communication et grande écoute
Selon Sharon Horne, des communications claires et fréquentes peuvent transformer votre vision personnelle en valeurs partagées. Mais il ne s’agit pas uniquement de parler.
«Bien que les leaders doivent avoir de bonnes compétences en communication, il est tout aussi important pour eux ou elles d’avoir une bonne écoute, dit-elle. Lorsque les employés et employées savent que vous les écoutez, cela les valorise et les dispose davantage à contribuer, et vous ne passez pas à côté de leurs idées et de leurs suggestions.»
Sharon Horne conseille aux leaders de poser des questions stratégiques, d’écouter attentivement les préoccupations des gens, de s’efforcer de comprendre leur perception de la direction que prend l’entreprise et d’encourager une approche collaborative. Les leaders qui ont une bonne écoute créent des liens honnêtes et authentiques, qui peuvent générer des changements significatifs et productifs dans une organisation.
Le leadership dans une entreprise en croissance
«Les leaders seront toujours des leaders, affirme Sharon Horne, qu’il s’agisse de lancer une petite entreprise technologique ou de diriger une multinationale.» Les rôles et les responsabilités peuvent varier considérablement, mais les qualités et les aptitudes essentielles – la vision, les compétences en communication, la conscience de soi et l’intelligence émotionnelle – sont une constante dans l’ensemble.
Cela dit, les principales responsabilités quotidiennes des leaders diffèrent probablement selon la nature de leur entreprise. Les entrepreneurs et entrepreneures qui exploitent de plus petites entreprises portent souvent plusieurs chapeaux et peuvent être plus «actifs sur le terrain», tandis que ceux et celles qui exploitent de grandes entreprises peuvent jouer des rôles spécialisés et passer plus de temps à élaborer des stratégies. Selon Sharon Horne, que vous soyez à la tête d’une petite ou d’une grande entreprise, il est essentiel de continuer à en partager la vision et l’objectif.
Si votre entreprise est encore petite, vous dirigerez plus souvent par la pratique. Non seulement est-ce essentiel lorsque votre personnel est réduit, mais cela renforce également votre crédibilité et vous permet de vous concentrer sur les objectifs et les systèmes à court terme. Une autre tâche clé consiste à établir un climat de confiance et des relations personnelles au sein de votre groupe étroitement lié. Cela permet des exercices de consolidation d’équipe et la création de liens à l’extérieur du lieu de travail.
À mesure que votre entreprise croîtra, vous vous concentrerez davantage sur l’établissement d’une orientation – vision, mission, stratégies – et sur la réflexion prospective. Les grandes organisations peuvent avoir de la difficulté à faire face à des changements rapides. Vous devez donc anticiper ce qui s’en vient. Dans une plus grande entreprise, vous vous concentrerez probablement davantage sur la délégation et la communication.
Comment une personne en position de leadership communique-t-elle sa vision?
Il ne suffit pas d’avoir une vision: pour diriger efficacement, vous devez aussi la partager de façon à ce que le personnel s’en soucie.
Une façon d’y parvenir est d’inviter les gens à collaborer et à partager leurs idées sur un problème particulier que vous essayez de résoudre ou sur un objectif que vous essayez d’atteindre.
Les plus petites entreprises peuvent avoir un avantage à cet égard, car elles peuvent être agiles et sont plus susceptibles de compter des employés et employées qui peuvent aider à créer une vision fondamentale.
«Ne sous-estimez jamais ce qu’une bonne réunion peut faire,» souligne Sharon Horne.
Comment une personne en position de leadership gère-t-elle les échecs?
L’échec est quelque chose qu’un ou une leader efficace ne cherche pas à tout prix à éviter. Cette personne aborde le sujet ouvertement et s’assure que son personnel sait qu’il n’y a rien de mal à échouer. En fait, ne jamais échouer peut être un signe que vous n’innovez pas assez. De nombreuses entreprises prospères favorisent une culture dans laquelle les employés et employées n’ont pas peur de faire entendre leurs idées et d’essayer de nouvelles choses.
Le fait de devoir changer de direction peut faire partie du processus d’apprentissage et vous aider à prendre de nouvelles voies inattendues.
Le leadership peut impliquer des virages et des réorientations
Les leaders doivent être prêts à adapter leurs modèles et pratiques d’affaires à un monde en évolution. «Cela signifie qu’il faut démontrer de l’agilité et de la polyvalence et être suffisamment flexible pour guider l’entreprise pendant une crise ou l’aider à s’adapter à de nouvelles circonstances», souligne Sharon Horne.
À ce chapitre, la COVID-19 constitue un excellent exemple. Pendant la pandémie, certaines entreprises qui n’étaient pas en mesure de s’adapter (ou de guider habilement leur personnel à travers le changement) ont cessé leurs activités. Celles qui ont survécu ont dû se réorienter rapidement.
D’autres leaders se réorienteront s’ils ou elles voient une occasion d’affaires, et ce, en se réoutillant, en prenant de l’expansion ou en repensant complètement leurs activités.
Les leaders doivent adopter les technologies
«Les leaders doivent se demander s’ils ou elles utilisent ou non les outils optimaux à leur disposition. L’adoption des technologies numériques peut faciliter la vie des membres du personnel tout en aidant l’entreprise à répondre aux besoins des clients et clientes, ou même à élargir sa clientèle», explique Sharon Horne.
Il ne suffit pas de savoir comment et quand se doter des nouvelles technologies. Il est également important de bâtir une culture dans laquelle les gens sont avides d’apprendre et prêts à travailler avec les nouvelles technologies.
En quoi gestion et leadership diffèrent-ils?
La gestion d’un projet ou d’une équipe ne fait pas nécessairement de vous un ou une leader.
«Être un ou une leader n’est pas nécessairement lié à vos responsabilités professionnelles, mais plutôt à vous personnellement: il s’agit des qualités que vous cultivez et de la façon dont vous amenez les autres à adhérer à votre vision», souligne Sharon Horne.
Il n’est pas rare de confondre la gestion et le leadership, puisque les gestionnaires supervisent et guident les employés et employées ayant moins d’expérience. Mais bien qu’un ou une gestionnaire puisse diriger et qu’un ou une leader puisse gérer, les deux fonctions ne sont pas toujours les mêmes. Les gestionnaires ne sont pas nécessairement une source d’inspiration pour les autres, ils ou elles ne prônent pas toujours l’innovation ou n’ont pas la latitude (ou l’inclination) pour fonctionner de façon indépendante de la chaîne de commandement de l’entreprise.
Le leadership est-il une aptitude innée?
On croit à tort que les gens sont des leaders nés, que la qualité du leadership est en quelque sorte innée. Certaines personnes peuvent être destinées à être des leaders, mais on peut aussi apprendre le leadership. Comme il a été mentionné plus tôt, ce processus commence par l’autoréflexion, le sentiment d’avoir un but et une vision.
En bref, le fait d’être un ou une leader n’a rien à voir avec votre salaire, votre titre ou votre place dans la hiérarchie de l’entreprise. Peu importe si vous dirigez un magasin de quartier ou une société nationale. Le leadership se résume à un ensemble de valeurs fondamentales que vous pouvez chercher à développer, notamment la conscience de vous-même, l’intelligence émotionnelle, l’ouverture d’esprit, la polyvalence, la passion et l’authenticité.
Étape suivante
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